Dossier L’Intelligence collective
60 ans… Et si j’osais changer de vie
« Je suis Charlie » : « une grande mosaïque » à Bayonne
Intelligence Collective comme recette miracle de sortie de crise ?
L’intelligence Collective : co-créons en conscience le monde de demain
Oser changer sa vie : chiche !
Je partage, tu partages, elle partage.
Coaching : Je change en douceur !
Tolérance zéro pour les odeurs
Intelligence collective : l’exemple du forum ouvert
Au secours, mon collègue sent mauvais
Femme Majuscule – p. 36
Femme Majuscule – p. 37
Femme Majuscule – p. 38
Femme Majuscule – p. 39
Femme Majuscule – p. 40
Femme Majuscule – p. 41
Pour ou contre la compétition ? (page 1)
Pour ou contre la compétition ? (page 2)
Les 5 règles de la coopétition
L’esprit de compétition est-il si bon ?
L’esprit de compétition est-il toujours d’actualité ? (version complète du précédent)
l’ultime recours pour crier l’aberration du système ? (1)
face à l’immensité de la tâche, un sentiment d’impuissance ou une extraordinaire opportunité? (2)
nouveau malaise dans la civilisation
Management de crise : Gérer est surmonter les conflits
Les managers de proximité doivent apprendre à désamorcer les conflits
Conférence Violences conjugales : une fatalité ?
Réussir un changement, 7 pièges à éviter
L’intelligence collective, le narcissisme dans l’entreprise,…
En quoi le mal nous rend plus humain
Psychologue et psychothérapeute, C. MARSAN propose, dans ce volume, une longue et patiente réflexion sur la question du mal dans l’humanité (essentiellement le mal moral).
Dans une première partie, l’auteur expose les multiples aspects du mal. Sur le plan individuel comme sur le plan collectif, le mal a partie liée à l’insatisfaction, au plaisir, à l’envie, à la barbarie, à l’égocentrisme, à la peur… Il a quelque chose d’un processus entropique qui prive l’homme de son humanité ; il a un enracinement en l’homme qu’il est difficile de définir : refus de la limitation humaine ? Angoisse de la mort ? Peur de la différence ?… Il se donne sous mille pathologies. La question de son origine ne semble pas pouvoir faire l’objet d’un savoir, ce que traduisent les mythologies et les religions dans leurs symboliques de la finitude, de la faute et de la culpabilité. Mais en dépit de sa « puissance », le mal n’est jamais considéré dans l’humanité comme absolu ; il est sans cesse pensé en référence à l’altérité du bien.
Dans une deuxième partie, C. MARSAN s’intéresse aux possibilités d’une résistance au mal dans l’humanité. Elle évoque des avancées positives : le mouvement des Droits de l’homme, les démarches de repentance, l’action des Organisations internationales, le développement des questions éthiques… Devant le pouvoir de la parole, la sagesse de l’action et la force de l’amour, le mal peut perdre de sa violence. En somme, l’humanité n’est pas fatalement condamnée au mal, elle a la liberté de s’opposer à son extension sans pour autant réussir à l’éradiquer définitivement de ce monde.
L’ouvrage de C. MARSAN constitue une sorte de panorama culturel sur la question du mal envisagée d’un point de vue occidental. Sans doute serait-il possible d’énoncer un certain nombre de rapidités qui affectent l’exposé lui-même : la confusion de la faute et du péché, du commencement et de l’origine, la réduction des transcendantaux à des vertus, l’interprétation de la question éthique chez HEIDEGGER… la mécompréhension du christianisme, religion de l’Incarnation, concernant la problématique de la chair !
Sur la nature et l’histoire du christianisme, nous ne pouvons que regretter l’absence d’analyses informées et rigoureuses à propos d’une question aussi fondamentale que celle du mal. Par ailleurs, il n’est pas certain que le combat contre le mal soit d’abord une lutte avec soi-même. À ce sujet, comment interpréter alors ce que le pape Jean-Paul II a désigné comme « structures de péché » qui dépassent toute individualité ? Enfin comment accepter ici que l’éthique ne puisse être qu’une éthique individuelle ? Toute éthique qui perd le sens de l’universel est-elle encore une éthique ? Ne risque-t-elle pas de devenir un catalogue de convictions opposables à tout autre ? En ce cas quelle est sa capacité à combattre le mal présent dans l’humanité ?
Sur la question du mal de très nombreux essais ont été écrits et publiés. Celui-ci s’ajoute à cette longue liste. Il apporte son originalité – essentiellement de type psychologique – et mérite d’être reconnu comme tel.
Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l’a engendré.
Albert Einstein.